Mes mauvaises filles.

*Mes  mauvaises  filles *.  Magnifique évocation autobiographique, forte et lumineuse, écrite par son autoresse /illustratrice Zelba).  Elle aborde avec cet album, la question de l’euthanasie, des limites parfois floues, et de son acharnement thérapeutique. Elle nous plonge dans le deuil de deux sœurs, (elles mêmes) si différentes, mais complémentaires, et si proches en cet instant de leur vie. Zelba, donc l’une des filles retrace les derniers instants de leur mère. Comment elles ont accepté de l’aider dans sa volonté de mourir dans la dignité. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs ave ceux de sa sœur, changer certains noms et la romancer en partie. A la fois intimiste et universel, cette BD devrait parler à quiconque a déjà été confronté à la perte d’un proche. Voilà une belle réussite !  C'est aux Éditions  * FutuRopolis *

*2 février 1450* Agnès Sorel s’éteint à 40 ans après avoir reçu la terre de beauté de fait afin qu’elle fût Dame de Beauté de fait, comme par son nom. De quel roi était –elle la favorite. Est-ce ?

• *ha*l*s V*I.
• Ch**le* *III
• L*u** XI*

 

Peau d'homme 15 2023.

* Peau d’homme*.  Voilà une BD qui n’est pas sans évoquer l’un des contes de Perrault « Peau d’âne » : un subterfuge pour échapper à la domination masculine, version hétérosexuelle. Son histoire se passe dans la Renaissance, une époque qui nous paraît bien lointaine. On y retrouve le mariage arrangé, forme de contrat où plutôt une alliance qu’un lien d’amour. Bianca, jeune fille de la noblesse qui,  comme toute femme de la Renaissance qui se respecte, vient d’être fiancée par sa famille à un jeune homme du nom de Giovanni. Elle ne le connait absolument pas, et a besoin de découvrir cet homme qui partagera bientôt sa vie. C’est alors que sa tante et marraine intervient et lui confie leur plus grand secret de famille. De mère en fille, et depuis des générations, les femmes de cette famille se lèguent une mystérieuse « peau d’homme ». Celle qui enfile cet étonnant déguisement se retrouve dans un corps des plus masculins, et ce jusque dans les moindres détails. Si vous êtes comme Bianca, curieuse, alors il va falloir vous procurer cet album, où l’on y retrouve les croyances pseudo-scientifiques de l’époque et la différence entre les sexes… où : l’homme est « chaud et sec », la femme « humide et froide »… Vous donc, possédez ce magnifique album qui questionne notre monde à travers sa sexualité, et bien évidemment sa morale. Et tout cela avec une bonne dose d’humour. C’est aux Editions Glénat.

P’tit moment de détente.

Mon premier borde le pré.

Mon second est récolté en Camargue.

Mon troisième est un possessif.

Mon tout est un animal.

 

 

Les espionnes racontent 2022

* Les espionnes racontent *  Ce roman graphique est adapté de la série diffusée sur Arte, où Chloé Aeberhard, journaliste indépendante en est  également l’autrice, elle y aborde les divers aspects du métier : filatures, manipulation, taupes et autres agents doubles. Les dessins entre réalisme et effet vintage d’Aurélie Pollet sont pleinement respectés, de même que son aspect ludique. Dans cet album, on découvre les témoignages de femmes ayant occupé des postes de renseignements. S'est 7 portraits de la DST, avec Geneviève au Mossad, celui de Yola en passant par le KGB, la CIA , ou la STASI avec Ludmilla, Jonna et Gabriele. Toutes ces histoires à différents titres sont intéressantes . Les motivations de ces femmes sont diverses, elle ont bien souvent servi leur pays, et parfois au péril de leur vie. Au final, voilà un bel album qui témoigne du courage des femmes engagées dans des tâches secrètes, et qui ne représente à peine un tiers des fonctionnaires de la DGSE.

 

Panorama.

* Panorama *  surprend par son esthétique résolument brute de décoffrage ou l’auteur/dessinateur Michel Fiffe, nous décrit les aventures d’un jeune couple, Kim et Augustus, fugueurs, et à la fois en quête d’amour et d’identité. Cette histoire s’adresse aux amateurs d’étrange, dans un récit perturbant où l’horreur et le bizarre côtoient avec naturel, le monde le plus normal. Au départ, il y a Augustus, un jeune homme mal dans sa peau qui, sous le coup de l’émotion, voit son corps se tordre monstrueusement et s’enrouler autour de ceux qui se trouvent à proximité. Il va alors rencontrer Valencia qui pense gagner de l’argent avec ce phénomène de foire, c’est alors que sa vie va basculer soudainement, entraînant sa p’tite amie Kim. Mais celle-ci montre vite un caractère plus responsable et c’est elle qui va ensuite servir de liant pour stabiliser son copain. Dépaysement garanti ! C'est aux *Editions Delirium*

Jean-Jacques Sempé.

*Jean-Jacques Sempé et le p’tit Nicolas*
J.J.Sempé vient de retrouver Goscinny, son copain *  Le p’tit Nicolas est triste bien évidement, comme beaucoup d’entre nous. Cette p"tite anecdote sur son personnage qu’il a baptisé ainsi : Un jour, il a vu passer un bus avec une pub pour les vins à l’enseigne Nicolas, bingo !!!  Son  p’tit bonhomme était trouvé. Il a dessiné pour *Paris Match*, illustré 106 couvertures du *New Yorker*, croqué Paris, la pomme et publié de dizaines d’albums. A 86 ans, il recevait encore chez lui, dans son appartement sous les toits, boulevard Montparnasse, à Paris. Cette célébrité nous quitte au moment où le p’tit Nicolas vient de fêter ses 60 ans, mais il a visionné également les arrangements du scénariste Raoul Taburin, film sortie récemment au cinéma. C'est donc jeudi dernier, que Sempé s’est envolé pour un voyage sans retour, il a certainement retrouvé son copain et complice René Goscinny. Salut l’artiste dessinateur et grand merci pour le *p’tit Nicolas* et bien d'autres.