10/05/2023
Aimer pour deux.
*Aimer pour deux*. Voilà un très bel album au récit romancé par Stephen Desberg, et un peu sur la vie de sa mère, aujourd’hui disparue. Il essaie de comprendre ce qui l’a amenée à laisser sa sœur ainée à son père et redémarrer une nouvelle vie avec celui qui deviendra son père. Il ne la juge pas, et ne cherche jamais à justifier ses actes. Les témoins de l’époque n’étant plus de ce monde, le scénariste assume le côté romanesque de son histoire. On va découvrir des personnages comme Ginny Pinkerton, homosexuel noir et juif, pianiste caché, et Manon, courtisane imperméable à l’Occupation, couchant avec l’ennemi, juste pour offrir à son fils ce dont il a besoin. Nous sommes alors à Paris, Monique, 19 ans à peine débarque à Paris au début de la seconde guerre. Les études, la vie nocturne, les zazous qui dansent dans les caves au son du jazz, et Francis qui la fait rire par ses propres blagues. Elle vit ! Et puis, par sécurité autant que par tendresse, elle épouse Francis et lui donne une p’tite fille. Mais cette vie-là, sage et tranquille ne la satisfait pas ou plus. Elle lui préfère l’amitié de Mano, ou celle de Gin. Et puis il y a Robert, militaire américain, rencontré au pied d’un monument, ben oui pas facile ! Quelques mois suivant la libération, Monique veut divorcer de Francis. Elle est vraiment amoureuse de cet officier américain rencontré dans la capitale, elle décide alors de tout quitter par amour pour lui. Francis accepte le divorce, à la condition qu’elle renonce à ses droits sur leur fille Nicole. Cette histoire est touchante, elle nous montre les difficultés qu’on doit affronter quand on a décidé de vivre une vie qui n’entre pas dans une certaine normalité. Faire un choix entre deux personnes, celles qu’on chérit le plus au monde. Sa mise en page d’Emilio van der Zuiden est efficace, on ne peut qu’être impressionnés par la sobriété des personnages, son décor et ses extérieurs. La colorisation de Fabien Alquier, qui dans des tonalités de marron et gris, colle parfaitement à cette période de l’Occupation, il y fait également ressortir quelques touches de rouge inhérentes à l’époque. A découvrir, c’est aux Editions *Grand Angle *.
*P’tit moment de détente*
Dans mon premier, le boulanger cuit le pain.
Dans mon second, l’oiseau pond ses œufs.
Mon troisième est une religieuse.
Mon tout est un commerçant.
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Commentaires
C'est la réponse : Fournisseur.
Écrit par : victoire | 13/05/2023
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