03/10/2016
Combats...
Combats par Daniel Goossens…
…paru y’ a plusieurs mois aux éditions Fluide Glacial est une bande dessinée concentrée de gags absurdes. On y découvre, 16 p’tites histoires plus absurdes les unes que les autres, il y a Georges, Louis et Dieu un grand barbu qui lui ressemble mais qui jure comme un charretier. On y croise une campagne marketing utilisant des voitures pour relancer le marché de la femme nue, un donneur pour une greffe du cerveau à un vieillard. On rencontre aussi des vedettes de cinéma, des rois mal habillés, des religieux différents. Tout est décalé, mélangé, utilisé dans un contexte qui n’est pas le sien. Album expressif, aux dessins et décors réalisés avec une grande finesse, un vrai plaisir. Avec Goossens, il y a quand même une chose qui ne change pas, c’est qu’on rit beaucoup, et
nous déçoit jamais.
3 octobre 1886
Quel est le fils d’instituteur qui nait dans le Cher. Il publiera un roman, Le Grand Meaulnes, qui connaitra un grand succès
Est-ce ?
1) **arles **guy.
2) Ala** Fo**nier.
3) G**llaume **ollinaire.
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19/09/2016
Les compagnons de la vigne et du vin
Une noble tradition…
…s’est instaurée dans tout le vignoble français, elle puisse ses sources au Moyen Age. Il s’agit des confréries, jurandes et échansonneries pour protéger, défendre et promouvoir la vigne et le vin. Autrefois, à l’église, les vignerons imploraient saint Vincent pour lutter contre une maladie, un parasite, ou pour avoir un peu de pluie après une période de sécheresse ou une bonne récolte. Les vignerons se réunirent plus tard en compagnies et fréries, puis les confréries apparurent sous les traits de « métiers jurés », ou associations ésotérique, avec ses symboles, tels les compagnons ; certaines prirent la forme de commenderie sous la protection des Templiers, d’autres de jurades… Confréries, commendes ou jurades possèdent très souvent encore les lettres patentes qui les ont instituées officiellement. Aujourd’hui, ces confréries n’ont conservé qu’un rôle purement symbolique, pour ne pas dire folklorique. La tradition se perpétue dans les cérémonies d’adoubement de ses chevaliers, officiers, apprentis, compagnons, commendeurs... Les membres des confréries sont intronisés au cours de « chapitres » qui ont lieu à date fixes. Ces confréries disposent de costumes, d’objets symboliques, de médailles, d’instruments, de mise en scène avec ou sans musique pour les intronisations. Citons quelques confréries : Chevaliers du Taste-vin, Confrérie Saint-Etienne d’Alsace, Compagnons du Beaujolais, Bontemps du Médoc et des Graves…
20 septembre 1792
De cette victoire française, l’écrivain allemand Goethe écrit : « De ce lieu et de ce jour date une ère nouvelle dans l’histoire du monde » .
S’agit-il de ?
1) Valmy.
2) Jemmapes.
3) Austerlitz.
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10/09/2016
Quand le vin s'invite
"Les Effets psychologiques du vin"
Parce que le vin délie les langues, déchaîne les passions, et pousse à la confidence.
Le vin ayant fait l’objet d’études du point de vue de la viticulture, de la légende, de la poésie, des mœurs ; sa composition, sa commercialisation, sa manière d’opérer sur l’organisme, les voies par lesquelles il conduit au crime, à la folie, d’opérer sur l’organisme, à la mort, tout cela ayant été exposé, il ne reste plus qu’ a traiter de ses effets psychologique, c’est-à-dire expliquer comment il agit sur l’intelligence, sur l’imagination et sur les sentiments. Nous avons tous pu cueillir au vol cette première étincelle annonciatrice de l’ivresse qui, comme un papillon, s’échappe de notre esprit et nous fait dire après le premier verre : « Oh, ce soir, au diable les ennuis et les soucis ! » L’ivresse croit par vagues. A la vague des plaisanteries et des anecdotes succède la vague des discussions, véritable bataille de raisonnements, frénésie de polémiques infatigables, argumentations interminables sur l’âge incertain d’une actrice célèbre, ou sur la synonymie de deux mots ; controverses philosophiques subtiles, reprises dix fois à leur début, avec une constance inlassable, dans lesquelles chacun des combattants préférerait périr plutôt que de céder le premier. Des personnes présentes nous ne nous rappelons que les qualités et les preuves de sympathie et d’amitié qu’elles nous ont données en d’autres occasions. Les absents ne se présentent à notre esprit que sous des visages sympathiques. Nous nous sentons quant à nous le cœur assez grand pour contenir mille affections encore, et un trésor, cent fois plus grand que celui qu’il contient, d’admiration et d’enthousiasme. Et c’est à ce moment que s’allume dans notre esprit surexcité l’étincelle de la création. Le poète dramatique perçoit en un éclair les grandes lignes d’un drame puissant ; le banquier a l’idée confuse d’une téméraire entreprise ; l’architecte voit les contours grandioses d’un volume qui défiera les siècles. Le discours s’élève aux grands hommes, aux grands spectacles de la nature, aux grands problèmes sociaux, à la fraternité entre les peuples, à l’immensité de l’espace, à l’immortalité de l’esprit. Tout est changé autour de nous et en nous ; nous voyons devant nous un avenir sans limite, nous nous sentons encore jeune pour l’amour, pour la gloire et la richesse.
Et quand les verres s’entrechoquent, que s’échangent les vivats et les toasts et que tout parait enveloppé dans une atmosphère chaude et lumineuse où l’on ne voit que des yeux scintillants et des bouches souriantes, ne dirait-on pas que commence pour le genre humain une ère nouvelle ?
A l’inverse, il en est d’autres, généralement de caractère fermé et circonspect, chez lesquels le vin semble avoir pour principal effet d’élever et de fortifier la conscience de la dignité individuelle. Ils ont le vin pudique. Ils deviennent méfiants d’eux-mêmes. Ils pèsent chaque parole et parlent le moins possible. S’ils ouvrent la bouche, c’est pour dire de si rigoureusement, de si solidement sensé que la critique le plus pointilleux n’y pourrait rien trouver à redire. L’effet du vin ne transparait chez eux que dans lerus yeux brillants et dans le mouvement difficile de leurs lèvres. Et vous les voyez marcher dans les rues avec une rigidité d’automates, du pas lent et mesuré d’un tyran de théâtre, et vous diriez qu’ils portent leur dignité comme une tasse pleine d’une essence miraculeuse, tremblant d’en répandre une goutte.
Chez d’autres, le vin excite particulièrement le sentiment chevaleresque. Au demeurant raisonnables et réservés, ils ne trahissent l’ébriété que par une insolite ardeur belliqueuse qui les pousserait, tel Don Quichotte, à affronter une armée. Leur amour-propre devient extrêmement susceptible et ombrageux. Ils s’emportent pour un rien, et, quelque soient les problèmes, ne reconnaissent d’autres dénouements que le duel. Ils s’immiscent dans les querelles pour prendre partie du plus faible. Ils prennent la défense d’un absent qui leur est tout a fait indifférent, avec des paroles provocantes. Ils s’arrêtent brusquement au milieu de la rue pour fixer l’inconnu qui a osé les regarder du coin de l’œil en passant.
Edmondo De Amicis
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