La femme sans bouche.

*La femme sans bouche*. Voilà un album plutôt original, de par son format, son histoire et son auteur Thomas Milton 17 ans, garçon solitaire fasciné par la prof de yoga de sa mère et obsédé par le dessin. C’est donc avec l’accord de celui-ci, que la romancière Lise Charles, en a fait l’imagination, accompagnée de François Matton dessinateur, et également écrivain. Voilà son p’tit résumé : il y a quelque temps déjà, Lise et François sont venus me voir, ils m’ont dit : Tu te souviens du journal que tu tenais quand tu avais dix-sept ans ? L’année du confinement et de la disparition de ton ami, toute cette histoire avec cette femme, cette sorcière ? Tu ne voudrais pas la publier ? Je n’ai pas répondu, j’ai pris un bout de papier et j’ai dessiné : Cà voulait dire « Non franchement, je n’ai pas envie de me replonger là-dedans. « T’inquiète, a dit François, on s’occupe de tout » Alors voilà, que dire de « la femme sans bouche » : que c’est un album photos de famille, retrouvé par hasard sur une étagère poussiéreuses. On prend plaisir à le feuilleter en se remémorant les bons et les mauvais souvenirs, les absents et les amours passés… P.O.L.  Editeur.

*P’tit moment de détente*

Je dors dans mon premier.

Mon second est une lettre de l’alphabet.

Mon troisième flâne.

Mon chat se couche dans mon tout.

 

Encaisser 2023

*Encaisser*.  Un récit sociologique en bande dessinée scénarisé par Anne Simon, et à partir d’une enquête de la sociologue Marlène Benquet sur la grande distribution. Celui-ci nous plonge dans la grande distribution et le travail surtout harassant des caissières. On suit alors l’évolution d’une caissière d’un super marché qui essaie de travailler pour gagner sa vie en élevant seule son enfant, et cela dans les meilleures conditions. Malheureusement, elle va faire face à un système hautement inhumain et marqué par l’absence de bienveillance. Cette situation va prendre en suivant la vie d’un cadre, débouché sur une grève à peine soutenue par les syndicats. Il faut dire que ces deniers sont très souvent de mèche avec la direction qui leur accorde quelques largesses. Cette mise  en page est servi par un trait rapide, avec des personnages tout en rondeur, attachants et humoristiques. Seulement voilà, avec  cette vision à vouloir traiter plusieurs sujets à la fois, on perd ce qui aurait du être l’essence e même de la BD : les conditions de travail et la réalité d’une caissière. C’est aux Editions Casterman.

*22 MARS 1906* L’équipe de France a, pour la première fois l’honneur d’affronter l’équipe d’Angleterre. Quel est l’inventeur du rugby, qui repose à Menton. Est-ce ?

• William Webb.
• Jack O’Brien.
• Freddie Mills.

La vengeance de croc-en-jambe.

*La vengeance de croc-en-jambe*Album jubilatoire, quelque peu déjanté, scénarisé et mise en page par Nicolas Moog et Matthias Lehmann. Nous sommes en Moselle, dans le bassin minier de la Fensch, le commerce de l’acier en déclin a laissé la place au crime organisé. Carl Schwartz, allias Croc-en-jambe, dépeint en fasciste  ultra-violent et handicapé par l’amputation d’une de ses jambes, et règne en maître sur le trafic des stups mosellan. Il consent tout juste la présence de rivales, celles des forains de Pakita Jung et ceux des Kabyles de Fayed Bekhti. Franckie, le fils du patriarche est assassiné, Carl veut voir alors le sang couler ! C’est alors que débarque Nic et Matt, musiciens alcolos itinérants ayant passé contrat avec les forains. Ceux-ci toujours prêts à créer des brouillaminis après avoir bus quelques verres de trop vont finir pas mettre le feu aux poudres en révélant bien maladroitement l’identité des auteurs. Pour finir, c’est sous l’apparence de deux jeunes tourtereaux que parviendront la p’tite douceur et la morale de ce fait divers narré en neuf chapitres. Un vrai régal à découvrir et publié par Fluide Glacial.

*P’tit moment de détente*

Mon premier vole.

Mon second n’est pas maigre.

Mon tout est un p’tit insecte.