Michigan 05 2024

*Michigan* Voilà une remarquable bande-dessinée sur un pan de notre histoire après la seconde guerre mondiale, encore bien méconnu des « War Bride ». Son auteur Julien  Frey, par son récit en deux épisodes sur 60 ans d’écart, raconte par alternance, cette époque où des milliers de Françaises ont rejoint leurs maris, d’anciens Gis américains ayant défendus la France lors de cette dernière guerre. Ces « War Bride » nom donné aux femmes qui ont tout quitté par amour, afin de s’adapter à un pays et vie quotidienne auxquels, elles n’étaient préparées. C’est ainsi que Jullien, et Maud, vont nous fait entrevoir lors de leur voyage au États-Unis, la vie d’Odette. Les personnages sont remarquablement racontés et notamment l’humour qui règne en maître. Leurs clichés sur les différences de culture, les occupations de cette famille américaine, leurs repas, la relations aux enfants, et surtout les silences d’Odette, qu’il évoque avec beaucoup d’émotions. L’illustration graphique, très réaliste, de grande justesse, au ton pastel est de son dessinateur coloriste, Lucas Varela. C’est à découvrir!  Aux éditions «Dargaud»

 *P’tit moment de détente*

Mon premier est une note de musique.

Mon second ne pleure pas.

Mon troisième n’est pas juste.

Mon quatrième sert à répéter.

Mon tout dévore les feuilles de la pomme de terre.

Le monde à Malec 05 2024

*Le monde à Malec*(Paris/Tokyo).  C’est avec cet album sous forme d’avatars, et au format paysage que Malec, a décidé de nous raconter sa vie, et parfois un peu dans le désordre. Cela débute  par sa rencontre et son mariage avec Kirika, ardente Coréenne, bien plus  jeune que lui. Son rêve avant, était d’aller travailler et vivre au Japon, pays du soleil levant. Ben, c’est alors que celui-ci va presque se confirmer, donc notre couple va se retrouver à Tokyo en Corée. On les  découvre dans leur p’tit appartement à l’ambiance déjantée  tout ou long des pages qui défilent.  Le vrai plaisir, c’est de découvrir des tranches de vie alternées avec des histoires fictives pures. En effet, Malec se met en scène lui-même avec Kirika et bien d’autres, comme ses amis ainsi que sa famille. Son humour est mis à nu à chaque page pour notre plus grand plaisir. Et le dessin dans tout cela, Malec va nous surprendre, puisse qu’il tient aussi bien le pinceau que la plume. Ses personnages sont stylisés de manière simple à chaque page, ce qui n’est parfois facile à atteindre. Au final, tout cela se passe très bien et contribue à créer un format de strip

classique. Les gags ponctuent parfois une histoire courte, comme la recherche d’un appartement ou son retour en France. Et pour vous donner un aperçu de se personnage, jeter un œil sur son blog à Malec et sa chaîne You tube. Et comme Malec travaille tout le temps, il vous met à disposition quelques p’tits jeux en fin de cet album et également sur son site web. C’est à découvrir aux éditions * Delcourt *. 

*28 mai 1950* Pour la première fois un décret donne à la fête des mères un caractère définitif. Dans quel pays est venu l’idée de consacrer une journée aux mamans. Est-ce ?

1) D’*l**ma*ne.

2) *e* *ta**-*ni*s.

3) *e *u**e.

 

Éloge de la faiblesse 05 2024

*Éloge de la faiblesse* Surprenante bande-dessinée sur la personnalité et la façon de voir la vie de son auteur Alexandre Jollien, handicapé et placé en institution jusqu’à ses 17 ans. Dans cet album, coécrit avec Corbeyran, son scénariste, il nous retrace sous forme de dialogue avec * Socrate*, son parcours du Centre, son combat et celui de ses amis. Il nous livre un témoignage poignant, parle de ses éducateurs, de l’organisation du centre, et surtout de sa vie. Il va finir par s’en sortir et réussir à faire des études de philosophique. A retenir la méthode difficile de Nicolas Tabary, à mettre en images, le personnage d’Alexandre, ayant des membres comme des élastiques qui ne lui obéissent pas. Résultat relativement réussi.  Ses thèmes abordés en bande-dessinée sont tellement rares que cela mérite de s’y arrêter : Comme le handicap, la normalité, le bonheur et surtout le regard des autres, les relations humaines tout simplement. Finalement, ce n’est pas cet album qui est impressionnant, mais cet homme Alexandre Jollien, qui a refusé que son handicap pourtant assez lourd ne soit un obstacle à son bonheur et à sa liberté. Sincèrement bravo !  C’est à découvrir ! Aux éditions «Marabulles »

 *P’tit moment de détente*

Mon premier est un récipient.

Mon second est bien propre.

Si je tire on tout sans raison, la concierge me gronde