Les brûlures.

Les brûlures, bande dessinée graphique, assez nébuleuse, même très noire, sous forme de polar, scénarisée par Benoit Zidrou. La mise en images de Laurent Bonneau suscite le même intérêt reflétant bien l’ambiance énigmatique du récit. Cela  risque de ne pas plaire à une bonne partie des lecteurs. Nous sommes dans une p’tite station balnéaire, où de nombreuses prostituées se font tuer. Cette fois, c’est le cadavre d’une femme qui est retrouvé calciné dans la piscine d’une villa. L’inspecteur Assane Ndiaye, dit Nutella, vient d’arriver sur la scène de crime. Light, son collègue, lui décrit les faits avec une certaine nonchalance. Pour se changer les idées, Nutella va nager à la piscine municipale et rencontre une jeune femme très séduisante, mais très distante malgré ses tentatives d’approche. Il va falloir faire preuve de patience pour apprécier ou pas ce titre étrange et pénétrant. C’est aux éditions Grand Angle.

 

Les gens heureux

Les gens heureux lisent et boivent du café. Album graphique sur le thème de la résilience adapté du roman d’Agnès Martin-Lugand par Véronique Grisseaux. Son illustration et sa mise en couleur est de  Cécile Bidault. Diane a perdu brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur qui continue  de battre, obstinément, douloureusement, inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage qui l’enjoint de reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule. Album facile à lire, le style est fluide, triste et gai à la fois. Éditions Michel Lafon.

 

 

Ces jours qui disparaissent.

Ces jours qui disparaissent, de son auteur, Timothé le Boucher est un thriller  fantastique, basé sur la schizophrénie et sur le dédoublement de la personnalité. Nous voilà donc en compagnie de Lubin Maréchal, jeune acrobate d’un groupe de comédiens. Ils sont en représentations plusieurs soirs par semaine, chaque membre de cette formation a pour habitude de réaliser acrobaties ou manipulations exceptionnelles. Alors que Lubin se produit en public un dimanche soir, il tombe violemment sur la tête, effrayant ainsi ses compagnons de scène. Il se relève rapidement, afin de donner le change, rassurant ainsi spectateurs et camarades, en terminant par quelques pirouettes. Il semble malgré tout légèrement sonné et se passe un peu d’eau sur le crane. Le lendemain, Lubin se réveil en retard et fait en sorte d’être à l’heure à son travail, mais cela ne va pas être le cas. Léandre ami de longue date, lui annonce qu’il a près de 23h et 59 minutes, soit un jour complet de retard et qu’il vient donc de perdre son pari. Persuadé d’une mauvaise blague, il consulte calendriers, journaux, ordinateurs, internet, et enfin, doit admettre que nous somme bien le mardi, jour de livraison au magasin qui l’emploi. Aurait-il pu dormir un jour complet ? Il ne se souvient de rien, Léandre lui conseille de consulter rapidement un médecin, avertissement, qu’il prend un peu à la légère. Résultat, depuis chaque matin, Lubin se réveille sans se souvenir de la veille et découvre que pendant ce temps une autre personnalité a pris possession de son corps. Commence alors d’étranges situations...

C’est aux Editions Glénat.