Larkia. 03 2023

*Larkia*. Voilà une bande dessinée inspirée de Mad Max par son scénariste Ingrid Chabbert, mais aussi par l’animation couleur de Patricio Angel Delpeche. Larkia est effectivement une dure à cuire à qui on ne l’a fais pas et qui sait manier le couteau. C’est aussi le seul personnage à avoir du développement et du charisme. Cela commence ainsi : Nous sommes dans un monde voué à mourir, malgré cela, une femme continue à se battre. Au fil des ans, les villes se sont transformées en cimetières où seul règne le silence. L’horizon n’offre désormais au regard qu’un désert de misère et dans ce contexte, Larkia accouche d’un p’tit garçon bien décidé à vivre, mais dont les yeux restent clos. Le lendemain de sa naissance, alors qu’elle se remet à peine de son opération, ils vont être tous les deux pris en chasse par des miliciens surarmés. Sans relâche, la mère et l’enfant vont fuire car ni repos, ni réponses ne le sont accordés. Quelque part, dans le passé, devrait se trouver une explication…Ben oui je sais, c’est un peu tiré par les cheveux... voilà donc, une histoire expédiée rapidement et en un seul tome. Aux éditions Glénat.

*P’tit moment de détente*

1. Mon premier abrite des fleurs.
2. Mon second  est une lettre de l’alphabet.
3. Mon troisième est aimé des Chinois.
4. Mon quatrième sert à relier.
5. Je fais appel à mon tout si j’ai perdu ma clé.

 

 

 

 

A volonté.

*A volonté*.«Tu t’es vue quand tu manges ? » Voilà une bande dessinée douce et touchante, réalisée par Mademoiselle Caroline et Mathou. Elles nous offrent leur regard, leur vécu sur la grossophobie ordinaire. Trop souvent, sous couvert de bienveillance de la part de leurs proches…, où quelques p’tites remarques assassines fusent et font bien souvent mal. Et alors, pourquoi une telle haine, un tel dénigrement. Parfois, même un simple regard suffit à blesser. On y retient à sa lecture, quelques anecdotes vécues, comme celles-ci : Tu t’es vue quand  tu manges .T’as de la chance d’être grosse, au moins t’existes. Il va falloir faire un autre sport, votre fille n’est pas assez gracieuse pour la danse. Bref ! Les journées de Mathou et Caroline sont remplies de ces p’tites phrases, parfois anodines mais toujours assassines à propos de leur poids. Enfin une réaction…, nous voilà avec un duo d’autrice/illustratrice, qui signe avec cet album réussi, de quoi prendre conscience de toute la dimension révoltante de ce qu’est la grossophobie. Et pour finir, voilà de quoi nous faire réfléchir, même si de prime abord, cela nous semble anodin. A lire absolument,c’est aux éditions Delcourt.

*P’tit moment de détente*

1. Mon premier n’est pas rapide.
2. Mon second  sert à nier.
3. Mon troisième me sert pour coudre.
4. Mon quatrième est une lettre de l’alphabet
5. Mon tout est un appareil d’éclairage.

 

 

 

 

 

 

 

Les amours suspendues 26 02 2023

*Les amours suspendues*. Cette seconde édition rééditée en caractères  Brown par Marion Fayolle, nous raconte comment un homme marié ne peut s’empêcher de regarder les femmes et de leur plaire, de se sentir  désiré par elles. Il charme les femmes mais arrête tout systématiquement avec elles au moment où leur amour pourrait s’accomplir. Il fige les sentiments à l’instant même où l’attirance est la plus grande. Cet homme  se protège ainsi contre les souffrances et les déceptions qui pourraient anéantir la beauté et le réconfort qu’il y trouve dans ces relations inaccomplies-ses amours suspendues- dans une chambre secrète : ses amours suspendues prennent la forme de congelées, statufiées. Souvent, il prend plaisir à s’enfermer avec les souvenirs de ces femmes qu’il a aimées. Il se souvient avec émotion de chacune d’elles : la femme rouge et fatale, la femme violette et maternelle, la femme jaune est souffrante. Jusqu’ au jour où cet homme marié  est quitté par celle avec qu’il partage sa vie. Il ne l’a pas vu venir et se retrouve dans une très grande tristesse. Il se réfugie dans sa chambre secrète et décide de décongeler toutes ces amours suspendues, de redonner vie à toutes ces femmes dans une tentative désespérée pour retrouver le bonheur perdu… Album imprimée en février 2017, Pbtisk à Příbram.

*P’tit moment de détente*

Les poissons nagent dans mon premier.

Je dors dans mon second.

Mon troisième est un souhait.

On cueille mon tout dans le Midi de la France.

 

L'Apache et Cocotte 2023

*L’Apache et Cocotte*.  Voilà deux magnifiques albums, Ange, et Cléo, édités par son auteur Stéphane Betbeder, ayant comme histoire, celle d’un amour impossible au cœur de Paris, au début du XXe siècle. Leurs dessins et couleurs d’Hervé Duphot, sont remarquables, ils en évoquent magistralement cette époque. Ange, un adolescent auvergnat monte à Paris et rencontre un beau jour Cléo, une jeune prostituée qui est sous protection d’un souteneur colérique et violent. Entre eux, le coup de foudre est immédiat, mais le destin s’acharne à les séparer. Ange va faire son trou auprès des p’tites frappes de la capitale, vivant de larcins en tout genre. Il deviendra l’Apache (voyou parisien). Pour Cloé, elle va être prise en charge par une courtisane de luxe jalouse et possessive, elle sera la Cocotte (P’tite dame qui se consacre aux plaisirs des messieurs)… Elle revient en France, fréquentant les Folies Bergères, le Moulin Rouge. Elle se montre au Tout-Paris, gagne en popularité et devient une courtisane incontournable, apte à gagner les faveurs des grands de ce monde. Pour Ange, le visage de la capitale à bien changé. Après un séjour en prison, il retrouve la pègre et découvre que ce ne sont plus les Apaches mais les Brigades du Tigre de Clémenceau qui font désormais la loi. Nos deux amants continuent à se voir en secret et seront rattrapés par le destin. Alors que la première guerre Mondiale s’annonce, Ange est victime d’un piège et doit fuir le pays. Mais avant de partir, il décide de voir Cléo. Ils le savent, cette nuit sera la dernière ensemble… A retenir cette double page sur l’argot parigot et le jargon de cette époque, comme ce p’tit mot « décarrer » (s’en aller, s’enfuir). Ces albums sont à découvrir aux Editions Glénat.

* P’tit moment de détente *

Mon premier est une note de musique.

Mon second est une note de musique.

Mon troisième est une note de musique.

Mon quatrième est un oiseau

Mon tout est un fleuve des États-Unis.

 

Queenie.

*Queenie* On traverse cet album comme un film d’époque bien mené, ou son dessin hyper contrasté, net, précis, et peut-être sauf dans les retours en arrière. Son histoire est celle d’Aurélie Lévy et d’Elizabeth Colomba, ou elles nous racontent  la vie de Stéphanie Saint-Clair, née dans les Antilles françaises, qui a été à la tête d’une importante et très profitable organisation installée à Harlem au début du siècle dernier. Ses spécialités : loterie illégale et corruption des autorités. Au début de l’album, Saint-Clair, plus connue sous Queenie sort d’un séjour en prison, et ce n’est pas la première fois. Ayant de bonnes relations dans cet endroit, c’est donc pour cela qu’elle n’y traîne pas trop longtemps… Elle reprend alors ses affaires avec l’aide de son homme de confiance, Bumpy Johnson, qui l’informe que le parrain Lucky Luciano lorgne son territoire. Elle se trouve alors talonnée par la mafia, mais également par Dutch Schultz, bandit impulsif qui se met le monde à dos en faisant assassiner un procureur. Son illustration par Elizabeth Colomba est nette et précise, elle se distingue surtout par les nuances de gris. Voilà un bel album publié aux éditions Anne Carrière.

*26janvier1924*  Le gouvernement soviétique donne à Petrograd, ancienne capitale, le nom de Leningrad. Depuis qu’elle année Moscou était redevenue capitale. Est-ce ? 1) 1812. 2) 1914. 3) 1918.