La dame Blanche 05 2024

*La dame Blanche*, c’est ce personnage lumineux que pour beaucoup, l’on aperçoit sur les bords de la route, et qui selon notre croyance populaire et un présage de mort. Cela fait partie des ouvrages qui vous accompagnent plusieurs jours après leur lecture. Vous guetterez alors sur votre peau, ces p’tites taches brunes sans importance et banales. Pour certains, elles sont déjà là. Voilà pourquoi cette BD nous parle à tous, car elle évoque avec une intelligence rare, ce qui nous attend tous et que nous préférons ne pas voir. Elle nous offre une palette large et humaine de Résidents si différents, comme ce vieil homme qui s’excuse d’avoir un émoi sexuel sous le frottement d’une serviette, ou cette vieille dame qui renie son passé pour s’inventer un poste d’ambassadrice à Prague. Voilà pourquoi avec son album magnifiquement paginé, colorié, que Quentin Zuttion, alors qu’il était étudiant stagiaire dans un

EHPAD, nous aide à ouvrir les yeux, quitte bien souvent à nous faire pleurer. C’est donc avec Estelle, infirmière dans une maison de retraite « Les Coquelicots » qu’elle va nous servir de guide. Elle nous y ouvre alors les portes derrière lesquelles se cachent tant de vies, tant de souffrances, et qu’elle ne côtoie pas la mort impunément chaque jour. Elle se débat avec les liens intimes qu’elle tisse avec certains résidents et parfois ce nécessaire détachement à la souffrance d’autrui. Elle tâtonne, doute, fait des choix hasardeux, se perd parfois entre amour, pitié, tendresse et bien évidemment détresse. Quentin Zuttion nous aide à ouvrir les yeux quitte à nous faire pleurer, et va surtout rendre hommage au personnel des EHPAD dont leur travail est peu reconnu, pourtant physiquement et émotionnellement. Voilà un album qui en plus, célèbre en même temps un formidable hymne à la vie. C’est à découvrir ! Aux éditions « Le Lombard »

 *P’tit moment de détente*

Allez hop ! dit mon premier.

Mon second est un animal qui a mangé le Chaperon rouge.

Mon tout est un peuple d’Afrique australe.