L'Alcazar.

* L’Alcazar *  Nous voilà avec un album très original, scénarisé par Simon Lamouret, dont il en est également le coloriste. Cerise sur le gâteau, avec autorisation des bâtisseurs de l’Alcazar, il a sur place, suivi le chantier de son début au final, environ 12 mois. Dès sa prise en mains, ce qui nous frappe, c’est  la beauté trichromie lumineuse, assurée par l’orange, le bleu et le noir. Son récit commence ainsi : Nous sommes en Inde, à Bangalore ou se construit sur un terrain vague un immeuble « l’Alcazar ». Simon Lamouret, son auteur a obtenu l’autorisation de suivre le chantier et une dizaine d’ouvriers tous corps de métier, venus des quatre coins du pays. Il va côtoyer Ali, jeune ingénieur inexpérimenté, Trinna, un contremaître intransigeant, Rafik, Mehboob et Salma, manœuvres provinciaux rêvant de lendemains meilleurs… mais aussi Ganesh et sa bande de Râjasthânis, carreleurs hindous. Leurs buts et leurs envies sont bien différents, chacun tente d’exister face aux autres, sans oublier de la solidarité, notamment chez les p’tits ouvriers. Tous ce p’tit monde est supervisé par un jeune promoteur qui ne s’intéresse qu’à l’argent et aux futurs acheteurs. A mesure que l’immeuble s’élève, Simon Lamouret va gagner leurs confiances et recueillir auprès des ouvriers de réels témoignages. Une chronique sociale justifiable ! C’est à découvrir  *Aux éditions Sarbacane*.
Quelques charades faciles.  (P’tit moment de détente) 
Mon premier est le résidu du café. 
Mon second est parfois de pêche.
Mon troisième est un garçon.
Mon quatrième est un article.
Mon tout retient parfois l’ampleur de mon manteau.

 

RIP.

* RIP * avec ce troisième volume consacré à Ahmed, et après ceux de Derick, et de Maurice, Gaet’s et Julien Monier, nous plongent désormais dans le quotidien sordide d’un jeune flic. En d’autres thermes, c’est un expert de la « Crim » avec comme spécialité l’étude des insectes. Loin d’être pris au sérieux par sa hiérarchie malgré les preuves qu’il fournit, Ahmed essaie pourtant de grimper l’échelle professionnelle. Pour ses collèges et son patron, il n’est qu’un p’tit scientifique sans envergure. Le dessin et l’univers sont toujours aussi noirs et les mouches volent autour de tous les cadavres. Voilà un excellent suspense à découvrir, c’est aux éditions p’tit à p’tit.
31 mai 1985.  L’un des plus célèbres guides de haute montagne, Gaston Rebuffat, disparaît. Qui l’accompagnait lorsqu’il triompha de l’Annapurna en 1958. Est-ce ?
1)    Maurice Herzog.
2)    Roger Frison-Roche.
3)    René Demaison.

 

Le don de Rachel.

* Le don de Rachel *  Album graphique scénarisée par Anne-Caroline Pandolfo, ou elle met en scène la vie mouvementée de Rachel, cette brune au regard bleu et perçant. Dès sa couverture, on reconnait le style de l’illustrateur Rijsberg par ses personnages aux grands yeux, son trait brossé et par les couleurs de rouille typiques. Son histoire se découvre en trois destins, et nous fait jongler avec le temps et les lieux : 1848 à Paris, les années 1980 à Copenhague et le Londres d’aujourd’hui. Nous sommes au milieu du XIXème, la belle Rachel est prisée par le Grand Paris. Depuis l’enfance, elle sait qu’elle est différente, quelle voit des choses qui restent invisibles aux autres. Elle se met alors à rédiger un journal intime, sorte de biographie, non signée, qu’elle appelle « Le don de Rachel ». Son compagnon est admiratif des talents de la jeune femme et la soutient au quotidien. Elle est régulièrement invitée à se produire et à faire ses prédictions à quelques hommes riches. Ce qu’on lui demande est sans intérêts, la plupart ne croient pas réellement en ses dons de médium. Elle va finir par disparaître du jour au lendemain. Une chorégraphe danoise mettra en scène le ivre *Le don de Rachel*dans un ballet, et une photographe londonienne fascinée par son portrait en daguerréotype dans sa recherche de modèle. Un plaisir à partager ! Aux éditions Casterman.
Quelques charades faciles.  (P’tit moment de détente) 
Quand je ris, je répète mon premier. 
Mon second est un cercle.
Mon troisième est une lettre de l’alphabet.
Mon quatrième sert à voler.
Mon tout ne fait pas toujours le printemps.