Éloge de la faiblesse 05 2024

*Éloge de la faiblesse* Surprenante bande-dessinée sur la personnalité et la façon de voir la vie de son auteur Alexandre Jollien, handicapé et placé en institution jusqu’à ses 17 ans. Dans cet album, coécrit avec Corbeyran, son scénariste, il nous retrace sous forme de dialogue avec * Socrate*, son parcours du Centre, son combat et celui de ses amis. Il nous livre un témoignage poignant, parle de ses éducateurs, de l’organisation du centre, et surtout de sa vie. Il va finir par s’en sortir et réussir à faire des études de philosophique. A retenir la méthode difficile de Nicolas Tabary, à mettre en images, le personnage d’Alexandre, ayant des membres comme des élastiques qui ne lui obéissent pas. Résultat relativement réussi.  Ses thèmes abordés en bande-dessinée sont tellement rares que cela mérite de s’y arrêter : Comme le handicap, la normalité, le bonheur et surtout le regard des autres, les relations humaines tout simplement. Finalement, ce n’est pas cet album qui est impressionnant, mais cet homme Alexandre Jollien, qui a refusé que son handicap pourtant assez lourd ne soit un obstacle à son bonheur et à sa liberté. Sincèrement bravo !  C’est à découvrir ! Aux éditions «Marabulles »

 *P’tit moment de détente*

Mon premier est un récipient.

Mon second est bien propre.

Si je tire on tout sans raison, la concierge me gronde

 

 

Le labo 05 2024

*Le Labo*. Cette bande-dessinée un peu décalée, parfois drôle, nous raconte les dessous du fiasco de l’Internet français. Son scénariste Hervé Bourhis nous livre avec cet album, l’histoire de l’informatique en situent malicieusement son intrigue en Charente, département rural, territoire de BD, mais peu connu pour son rôle de Silicon Valley à la française. Nous sommes dans les années 0970, la société Bercop, est une entreprise

de photocopieurs prospère. Le patron confie à son fils Jean-Yves, la direction du pôle Recherche et Développement « Le labo » Dans cet officine, incubateur de matière grise, vont s’effectuer des travaux portant sur l’informatique personnelle et la création d’un ordinateur domestique. On se délecte du décalage entre les innovations révolutionnaires découvertes et peu soutenues. Malheureusement, cette invention française fut abandonnée au profit du Minitel par le gouvernement Giscardien, choix désastreux par la suite. L’animation paginée  par des couleurs  bien souvent bleu-blanc-rouge est du dessinateur Lucas Varela, lequel  pose une ambiance particulière et traduit bien la dimension hallucinée de l’aventure. On découvre avec plaisir un pan méconnu de l’évolution de l’informatique et des recherches françaises qui nous ont mené jusqu’ à l’internet d’aujourd’hui. BD assez bien documentée, à la fois humoristique et nostalgique. C’est à découvrir aux éditions « Dargaud ».

*22 Mai 1955* La télévision française  retransmet, pour la première fois, un match de football, la finale de la coupe de France. Quelle équipe triompha de Bordeaux. Est-ce ?

1) *ar*eil**.

2) L**le.

3) S**nt-**ie*ne.

Les gens heureux lisent et boivent du café

*Les gens heureux lisent et boivent du café* est une adaptation en bande-dessinée du roman d’Agnès Martin-Lugand portant le même titre. Cette œuvre ayant rencontrée un grand succès, Véronique Grisseaux au scénario et Cécile Bidault aux dessins ont décidés de faire cette histoire triste et pourtant pleine d’espoir d’une manière illustrée. Dès la première page, on découvre une femme dépressive, allongée sur son canapé dans son salon parisien, fumant et observant les volutes de fumée. C’est l’image d’une femme désespérée qui a perdu le goût de vivre et pour cause, elle a perdu sa fille et son mari dans un accident de voiture. Pour véritable ami, il ne lui reste que Félix avec qui elle a cofondé un bar librairie à Paris. Il tente alors de la sortir

de cette impasse, mais elle est dans la scotomisation. Un beau jour cependant, instinct de survie ? Lui vient l’idée de partir en Irlande pour honorer la mémoire de son mari. Elle va faire alors connaissance d’une nouvelle famille plutôt sympathique. Après des débuts difficiles, le sang semble à nouveau couler dans ses veines, la vie qui l’avait désertée semble reprendre son cours. La suite est à découvrir ainsi que son tome 2. Les dessins sont étonnants, ils parviennent avec une grande douceur à retranscrire l’état émotionnel de Diane. Les paysages sont dans de beaux dégradés pastel, parfaitement intégrés à son climat Irlandais. A Cette adaptation devrait permettre à de nouveaux lecteurs de découvrir ce récit touchant et surtout plein d’émotions. Aux éditions «Michel Lafon»

 *P’tit moment de détente*

Mon premier est un métal précieux.

Mon second peut être froid ou chaud.

Mon troisième est une note de musique.

Mon quatrième est la première lettre de l’alphabet.

Mon tout est une fleur.