Le croque-mort 03 05 2024

*Le croque-mort* Cet album est scénarisé en duo par des auteurs grecs Tassos Zafiriadis, Yannis Palavos, inédits en France, et au dessin Athanassios Petrou, est tout sauf glauque, parfois même drôle et émouvant. Nous sommes en été et en Grèce, à Thessalonique, la chaleur est accablante. Leftéris, la soixantaine, chauve, la barbe blanche et peu bavard revient des courses, il est alors appelé en urgence par Léonidas, son patron d’entreprise funéraire. Il lui demande de venir en urgence, sa chambre froide hors service, et un corps vient d’arrivé à la morgue. Sur place, il apprend que le cadavre est celui d’un vieil homme que la police a trouvé un mois après semble-t-il son décès. Visiblement, une forte somme d’argent a été trouvée sous son lit et devrait servir aux obsèques. Mais sans présence d’un proche, les pompes funèbres doivent attendre l’arrivée de sa fille d’Espagne, pour pouvoir procéder à l’enterrement. La mise bière à été faite, mais avec la chaleur qui touche en ce moment la Grèce, Leonidas demande à Leftéris, son croque-mort, d’emmener le cercueil loin d’ici et de le laisser en plein air, le temps qu’ils obtiennent l’argent des prestations. Alors qu’il en est la garde, Leftéris a la visite du mort qui n’apprécie pas du tout les plans prévus pour lui… Nous voilà dans une histoire assez contemplative et curieuse. C’est à découvrir ! Aux éditions «Steinkis »

 *P’tit moment de détente*

Quand je ris, je répète mon premier.

Mon second est un cercle.

Mon troisième est une lettre de l’alphabet.

Mon quatrième sert à voler.

Mon tout ne fait pas toujours le printemps.

Détour par Epsilon 01 05 2024

Détour par Epsilon*.C’est un premier album à mi chemin entre manga et ligne claire par une jeune autrice prometteuse, Lolita Couturier, qui en est également dessinatrice et coloriste. Son histoire débute par semble-t-il une cité fortifiée ou ses murs sont hauts, et sa porte centrale fermée. A l’extérieur, une jeune femme enceinte de cinq/six mois est en larmes, elle crie, mais rien ne va changer, elle a été tout simplement rejetée semble-t-il par cette tribu. Nommée Tom, elle se retrouve un peu plus tard en compagnie d’une p’tite fille silencieuse « Lélé » qui la rejoint. Ido de la tribu lui a jeté également un kit de survie dans lequel se trouve une carte indiquant un lieu « Epsilon » cerclé en rouge. Les voilà dans une longue marche qui commence alors. Elles vont traverser vallées, collines, villes vides et abandonnées, et surtout cette longue montagne sous un soleil brûlant. Ils vont faire de nombreuses rencontres, certaines amicales, d’autres moins qui vont faire partie de se périple... jusqu'à rejoindre une plage et la mer... Vont-elles enfin atteindre ensemble leur objectif ?  On trouve en fin de d'album, quelques clichés de compositions et personnages d'un début de série ou diptyque « Epsilon ». C’est à découvrir aux éditions * Les Humanoïdes associés *.

*1^ermai 1891* Dans quelle ville du Nord se produisent de graves incidents : sur la place de l’Église, la troupe tire sur des manifestants, 9 personnes sont tuées. Est-ce ?

1) *au*eu*e.

2) **urmi*s.

3) D*n**rque.

En Italie, il n'y a que de vrais hommes.

*En Italie, il n’y a que de vrais hommes*c’est par cette phrase que Mussolini a illustré le traitement réservé aux homosexuels dans l’Italie fasciste. Bien qu’ils soient censés ne pas exister, une solution fut pourtant adoptée en 1938 par une des ses lois raciales, afin que le «mal »ne se propage  pas, en les déportant dans des p’tites îles du sud du pays. C’est ainsi que débute cet album qui s’inspire de la figure d’un des rares témoins de ce pan sordide de l’histoire. Voilà un très beau travail, scénarisé par Luca de Santis et Sara Colaone, celui-ci basé sur des retours en arrière et rendus possibles. Nous y découvrons Nico et Rocco, deux journalistes qui enquêtent sur cette époque avec l’aide d’un ancien exilé nommé Antonio Angelicola, alias Ninella. Les rapports entre Rocco et Ninella sont au début très tendus. Est-ce parce que Rocco n’attend du vieil homme qu’une histoire ? Ce qui pourrait expliquer les réticences de ce dernier à se livrer... Raconter publiquement ce que les homosexuels ont vécu à cette époque sur cette île pourrait-il avoir des conséquences ? Et quels bénéfices mais aussi quels pièges se cacheraient dans le désir de lever le voile sur cette histoire. Cette œuvre est utile, nécessaire, dont il faut mesurer l’importance humaine pour tous ceux qui aujourd’hui encore vivent mal leurs amours faute d’en avoir le droit. C’est à découvrir aux éditions « Dargaud »

 *P’tit moment de détente*

Les poissons nagent dans mon premier.

Mon second est le cri de la vache.

Mon troisième est une bande de tissu.

Mon quatrième est un pronom personnel.

On ne fait pas mon tout sans casser des œufs.